Chant de l’Hermitage au Toit d’Herbes
J’ai construit une hutte où il n’y a rien de valeur.
Après manger je m’offre un petit somme.
Dès qu’elle fut achevée de mauvaises herbes sont apparues.
Maintenant qu’elle a été habitée, elle en est couverte.
La personne dans la hutte vit ici calmement,
Sans être coincé à l’intérieur, à l’extérieur ou entre les deux.
Les lieux où les mondains vivent, il n’y vit pas.
Ce que les mondains aiment, il ne l’aime pas.
Bien que la hutte soit petite elle inclut le monde entier.
Dans trois mètres sur trois un vieil homme éclaire les formes et leur nature.
Un boddhisattva du Grand Véhicule a confiance et ne doute pas.
Les médiocres ou les petits ne peuvent s’empêcher de se demander :
Est-ce que cette hutte périra ou non ?
Périssable ou non le maître originel est présent,
Ne résidant ni au sud, ni au nord, à l’est ou à l’ouest.
Fermement fondé sur la stabilité, ce ne peut être surpassé.
Une fenêtre brillante au-dessous des pins verts –
Les palais de jade et les tours vermillon ne peuvent s’y comparer.
Juste assis tête couverte toutes choses sont au repos.
Ainsi ce moine de la montagne ne comprend rien du tout.
Vivant ici il ne fait plus d’effort pour se libérer.
Qui pourrait fièrement arranger des sièges pour essayer d’attirer des invités ?
Retourne la lumière pour qu’elle brille à l’intérieur, puis juste reviens.
On ne peut ni rencontrer, ni se détourner de la vaste source inconcevable.
Rencontre les maitres ancestraux, sois familier avec leur enseignement.
Lie ensemble des herbes pour construire une hutte et de renonce pas.
Lâche les centaines d’années et détends-toi complètement.
Ouvre tes mains et marche, innocent.
Les milliers de mots, les myriades d’interprétations
Sont seulement pour te libérer des obstructions.
Si tu veux connaitre la personne impérissable dans la hutte,
Ne te sépare pas de ce sac de peau ici et maintenant.